M. le Président de l’Assemblée populaire nationale,

Le 22 novembre 2023, je me suis publiquement adressé, dans une lettre ouverte, aux députés de l’Assemblée populaire nationale algérienne (APN), institution que vous présidez.

 

M. le Président de l’Assemblée populaire nationale,

 

Le 22 novembre 2023, je me suis publiquement adressé, dans une lettre ouverte, aux députés de l’Assemblée populaire nationale algérienne (APN), institution que vous présidez.

En ma qualité de citoyen, soucieux de la sécurité et de l’intégrité de mon pays, j’avais suggéré « que les parlementaires algériens s’unissent pour légiférer sur la criminalisation de la normalisation des relations avec l’entité sioniste sous toutes ses formes ».

J’avais aussi présenté les dangers qui menacent notre pays en l’absence de lois spécifiques qui visent à criminaliser:

 

  • Toute visite de l’état sioniste par un ressortissant algérien;
  • Tout discours prêchant les « bienfaits » de la normalisation avec l’entité sioniste;
  • Toute rencontre sportive entre des ressortissants algériens et ceux de l’état hébreu. Cela aura au moins pour effet de protéger nos sportifs des lourdes sanctions imposées par les instances sportives internationales;
  • Toute rencontre culturelle individuelle ou associative entre des ressortissants algériens et ceux de l’état hébreu;
  • Toute participation ou collaboration active avec des médias israéliens;
  • Toute participation de ressortissants algériens à des associations sionistes ou pro-sionistes.

Depuis la publication de ma lettre ouverte, l’entité sioniste n’a jamais cessé son horrible massacre de la population palestinienne, ni la destruction systématique de la bande de Gaza. Et, narguant les organismes internationaux, elle n’a respecté aucune des mesures citées dans l’ordonnance juridiquement contraignante qu’a émise la Cour internationale de Justice (CIJ) suite à la plainte pour génocide présentée par l’Afrique du Sud.

Pis encore, certains responsables politiques de l’État hébreu ont eu l’audace de menacer ouvertement les pays qui appuient la cause palestinienne et notre pays, vous en conviendrez, est en tête de liste. J’en veux pour preuve l’appui unanime de notre peuple à cette noble cause et l’inlassable et remarquable travail de notre mission diplomatique à l’ONU pour défendre les intérêts de la Palestine.

Malgré cela, et ce depuis cinq mois, aucune suite n’a été donnée à ma lettre. Certes, j’ai reçu l’appel de deux parlementaires algériens intéressés par mon initiative, mais il semblerait que ça ne soit pas le cas pour l’APN comme institution nationale.

Je viens aujourd’hui réitérer ma demande et vous suggérer d’au moins débattre de ce sujet dans l’hémicycle afin d’argumenter votre réponse. Peut-être existe-t-il un argument qu’on ignore et qui explique le silence de votre honorable institution?

En attendant votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de l’APN, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.

Ahmed Bensaada