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Politique

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Extraits de l'entrevue du 16 décembre 2017 :

"Le lourd passé colonial de la France - Mémoire et repentance"

 

Extraits* de l'émission du 16 décembre 2017

Émission animée par Salim Chouieb


*Cliquez sur les textes si vous avez des problèmes de visionnement

 

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Ahmed Bensaada: "La colonisation est un crime, la France doit le reconnaître"

 

 

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Ahmed Bensaada: "Certains intellectuels algériens regrettent la colonisation"

 


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Ahmed Bensaada: "L' Algérie n'était pas une tribu perdue au fin fond de l'Amazonie"

 

 

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Ahmed Bensaada: "Que font des crânes de combattants algériens dans un musée français?"

 

 

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Ahmed Bensaada: "Entre les 2 pays, nous sommes encore dans une vision colonialiste"

 

 

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Ahmed Bensaada: "Avec l'indépendance, nous sommes passés de l'obscurité à la lumière"

 

 


Lire L'article:

Quelle page voulez-vous tourner, M. Macron ?


Mais qu’est-ce que cette manie qu’ont les présidents français post-indépendance algérienne de vouloir déambuler dans les rues d’Alger ou d’autres villes algériennes lors de leurs déplacements officiels ? Veulent-ils tous revivre l’épopée de Napoléon III découvrant, au 19e siècle, son « royaume arabe » ? Sont-ils tous des nostalgiques des bains de foules du général De Gaule qui, en 1958, prononça les célèbres « Je vous ai compris ! » ou, pire encore, « Vive l’Algérie française ! » ? Ou bien aiment-ils tant les « youyous » et les confettis tombant par poignées des balcons ?

A-t-on déjà vu un président algérien paradant sur les Champs-Élysées, acclamé par une foule française lui souhaitant la bienvenue ?

Le président Macron n’a donc pas dérogé à la règle lors de son récent et court voyage à Alger, histoire de pérenniser ce qui est désormais devenu une tradition franco-algérienne, malheureusement unilatérale. Youyous, confettis et bain de foule étaient bien évidemment au rendez-vous de ce mercredi 6 décembre, ensoleillé pour l’occasion.

Il alla spontanément à la rencontre de cette population algéroise. Quelques enfants facétieux, hauts comme trois pommes, lui servirent un « One, two, three, viva l’Algérie ». Un adulte lui souhaita la bienvenue en précisant « nous sommes un seul peuple, le peuple français et le peuple algérien ». Tiens donc, des vestiges de la période coloniale ? Ce monsieur aurait-il lu la déclaration de l’écrivain Boualem Sansal [1] « L'Algérie, c'est la France, et la France, c'est l'Algérie ! » ?

 

Un jeune Algérois réussit à agacer le jeune président en l’emmenant sur le terrain du passé colonial. Ne réussissant pas à le convaincre, Macron lui demanda : « Mais vous, vous avez quel âge ? ». Lorsque le jeune lui répondit qu’il avait 26 ans, le président lui rétorqua sèchement : « Mais vous n’avez jamais connu la colonisation ! Qu’est-ce que vous venez m’embrouiller avec ça ? Vous votre génération, elle doit regarder l’avenir ».



Bien sûr, les jeunes doivent oublier la colonisation et regarder vers l’avenir. Est-ce là le réflexe d’un ancien colonisateur ou celui d’un ami comme il l’a confié exclusivement à El Khabar et El Watan [2] (deux journaux, parait-il, proches de l’ambassade de France) ? Macron n’est pas le seul à prôner cette amnésie volontaire de plus d’un siècle de colonisation. Kamel Daoud, cet auteur algérien tant « admiré » par le locataire de l’Élysée [3], l’a souvent répété : « L'exploitation de la colonisation de l'Algérie doit cesser » [4], « L'exploitation du fonds de commerce de la guerre d'Algérie doit cesser » [5] ou « Le postcolonial m'étouffe » [6].

Du côté des médias français, l’air fredonné à l’unisson était celui de « Macron veut tourner la page ». Mais quelle page le président veut-il tourner ? En a-t-il choisi une en particulier ? Une figurant dans l’encyclopédie des atrocités perpétrées par le colonialisme français ? Par où commencer et où finir ? 132 années orchestrées par des enfumades, des ventes de boucles d’oreilles ensanglantées et de bracelets encore attachés aux poignets, de famine, de misère économique et intellectuelle, de viols, de torture et des centaines de milliers de morts durant les révoltes successives depuis l’occupation jusqu’à l’indépendance de l’Algérie.

 


Monsieur le président a-t-il choisi une page ? Peut-être celle des crânes de valeureux combattants algériens curieusement conservés dans le musée de l’Homme à Paris ?

On se rappelle, qu’en février dernier - il y a moins de 10 mois-, alors qu’il était candidat à la présidence, Macron avait déclaré à Alger, à propos de la colonisation :

« C'est un crime. C'est un crime contre l'humanité. C'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes. En même temps, il ne faut pas balayer tout ce passé, et je ne regrette pas cela parce qu'il y a une jolie formule qui vaut pour l'Algérie : la France a installé les droits de l'homme en Algérie, simplement elle a oublié de les lire » [7].

 


Ses propos ayant soulevé un tollé en France, il se rétracta. Sa discussion avec le jeune Algérois indique l’ampleur de son revirement.

Alors, pourquoi n’a-t-il pas continué dans sa lancée s’il voulait réellement la tourner cette page !

Plusieurs personnalités ont été conviées à ce voyage présidentiel. Parmi elles, l’historien Benjamin Stora et le cinéaste Alexandre Arcady, deux pieds-noirs issus de la communauté juive d’Algérie. Spécialiste de l’histoire de l’Algérie, Stora a été surnommé « l’historien qui murmure à l’oreille du Président [Macron]» [8]. Tout indique donc qu’il aurait été invité pour lui servir de tourne-page.  Il faut dire que l’historien s’y connait, lui aussi, en volte-face, surtout lorsqu’elle épouse celle du président.

En février, il disait que la colonisation est bien un crime contre l'humanité : « Cela fait très longtemps que les historiens ont apporté la preuve de massacres, de crimes, de tortures durant la longue période de la colonisation », précisa-t-il [9].

En décembre, répondant à une question sur la relation entre l’âge de Macron et son aptitude à « tourner la page », il déclara que le président «n'a pas le même rapport de temporalité avec cette histoire puisque non seulement il est né après la guerre d'Algérie mais il n'a pas de rapport "physique" avec l'Algérie par l'intermédiaire de famille ou autres » [10].

Ainsi l’âge du président serait un argument dans sa volonté de « tourner la page » sur de graves évènements historiques et son grand désir de regarder vers l’avenir.

Si c’est le cas, « celui qui murmure aux oreilles » pourrait donc nous expliquer à haute voix pourquoi Macron a solennellement commémoré le 75e anniversaire de la rafle du « Vel d'Hiv », un évènement qui a eu lieu en 1942, soit 8 ans avant la naissance de son père ! Le président français y reconnut la responsabilité de la France dans la déportation de milliers de personnes de confession juive, à la grande joie du chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, invité pour la circonstance [11]. Il profita de l’occasion pour faire doublement plaisir à son « cher Bibi » en affirmant que « l'antisionisme est la forme réinventée de l'antisémitisme », une stupidité déjà énoncée par un certain Manuel Valls.

 


Toujours est-il que Stora donna un cours d’histoire « live » au président lors de sa promenade algéroise. Devant la statue de l’Émir Abdelkader, l’universitaire déclama sa leçon : « L'émir fut un grand résistant à la pénétration coloniale française. Il a eu ensuite la force de trouver la voie de la réconciliation tout en restant fidèle à lui-même. Son parcours est exemplaire » [12].

Mais c’est Alexandre Arcady qui se chargea de lui présenter le « Milk Bar » en précisant qu’il s’agissait du « café des pieds-noirs visé par un attentat sanglant » [13]. Un attentat provoqué par une bombe posée le 30 septembre 1956 et relaté dans le célèbre film « La Bataille d’Alger ». C’est à ce sujet que Larbi Ben M’Hidi, héros de la révolution algérienne, prononça sa célèbre phrase : « Donnez-nous vos avions et on vous donnera nos couffins ! » [14].

Natif d’Alger, Alexandre Arcady, quitta l’Algérie avec sa famille en 1961, juste avant l’indépendance. Jeune, il a été membre du mouvement de jeunesse sioniste « Hachomer Hatzaïr ». En 2013, il a été parrain de la soirée célébrant le centenaire de l’organisation [15]. Entre 1966 et 1967, il vécut en Israël, dans un kibboutz proche de la frontière libanaise. Il y était lors de guerre arabo-israélienne de 1967 [16].

Arcady a porté à l’écran le roman de Yasmina Khadra « Ce que le jour doit à la nuit », une histoire d’amour qui idéalise la relation colonisateur-colonisé passant sous silence la misère et l’obscurantisme dans lesquels les populations autochtones ont été maintenues par le colonialisme. Certains l’ont même accusé d’avoir écrit ce roman pour plaire aux nostalgiques de l’Algérie française. N’a-t-il pas déclaré au journal La Croix : « Pour moi, cela ne fait aucun doute : l’Algérie, qui est mon pays, est aussi le pays des pieds-noirs. Chaque pied-noir, pour moi, est un Algérien, et je ne dirai jamais le contraire. Nous reste en mémoire, Français et Algériens, ces amitiés déchirées, ces voisinages dépeuplés… » [17].

À la sortie du film, un journal algérien titra, non sans ironie : « L'effet positif de la colonisation selon Arcady » [18].

Cela n’a apparemment gêné en rien le cinéaste kibboutznik qui se prend toujours pour un spécialiste de la jeunesse algérienne : « Les jeunes de ce pays souhaitent qu’on en finisse avec les vieux débats : ils veulent qu’on ouvre les portes, et qu’on ouvre les yeux ! » [19].

Alexandre Arcady en guise de second « tourne-page » ?

À propos d’écrivains algériens, Macron aime bien s’en entourer. Mais pas tous. Pour son déjeuner algérois, il a en invité quatre : Kamel Daoud, Maïssa Bey, Adlène Meddi et Boualem Sansal. Curieusement, les trois premiers ont le même éditeur : les éditions « Barzakh » (très proche de l’ambassade de France, selon des sources bien informées). Sur la liste, il ne manquait que Ferial Furon. Macron n’est vraiment pas chanceux car elle aurait pu lui relater les exploits de son aïeul, illustre coupeur d’oreilles de valeureux résistants algériens.

 

Selma Hellal et Sofiane Hadjadj, fondateurs des éditions Barzakh, dans leur nouvelle librairie algéroise, "L’Arbre à dires".

(Le Point n° 2358 du 16 novembre 2017, p.54)

 

 

Kamel Daoud, Omar Benbekhti et Ferial Furon (Paris, le 26 mars 2017)

 

Adlène Meddi et Kamel Daoud (22e Salon international du livre d'Alger)

 

Mais c’est à se demander pourquoi le président français a jugé bon de les rencontrer à Alger lors d’une visite éclair alors qu’il avait le loisir de s’entretenir avec eux en France, puisque c’est dans ce pays que ces écrivains passent le plus clair de leur temps (sauf, peut-être, Maïssa Bey).

C’est sans doute un moyen « culturel » ayant pour finalité de passer le message politique du « tourne-page » et de l’effet positif de la colonisation. Autrement, il aurait invité d’autres écrivains algériens, en particulier le plus grand d’entre eux en la personne de Rachid Boudjedra. Mais ce dernier ne fait pas partie de ce club select et cette réception n’avait rien à voir avec la littérature.

Les auteurs choisis ont été qualifiés par la presse française de « figures transgressives de la scène algérienne » [20], « de voix libres ou des enquiquineurs du pouvoir » [21] ou de « figures de l'opposition au régime » [22]. Mais cette presse bienveillante passe cependant sous silence leurs positions sur la colonisation.

Et comment ne pas être invité lorsqu’on a de telles opinions ? Jugez-en.

Boualem Sansal : « En un siècle, à force de bras, les colons ont, d’un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul l’amour pouvait oser pareil défi, … Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous, qui sommes ses enfants » [23].

Kamel Daoud : « La terre appartient à ceux qui la respectent. Si nous, les Algériens, en sommes incapables alors autant la rendre aux colons » [24].

Ou encore :

« On ose alors le tabou parce que c’est un grand rêve éveillé : une Algérie qui n’aurait pas chassé les Français algériens mais qui en aurait fait la pointe de son développement, de son économie et la pépinière de sa ressource humaine » [25].

Quant à Adlène Meddi, il n’a pas hésité à publier les élucubrations les plus extravagantes de Michel Onfray dans les pages du journal qu’il dirigeait, « El Watan Week-end ». Voilà ce que Onfray a écrit sur la guerre d’indépendance algérienne : « Depuis le 8 mai 1945 et la répression de Sétif et Guelma, il est même prouvé que les militants de l’indépendance nationale ont souhaité tout s’interdire qui soit du côté de la paix, de la négociation, de la diplomatie, de l’intelligence, de la raison. Je vous rappelle à cet effet que ce sont les Algériens qui ont choisi la voie de la violence et sont à l’origine du plus grand nombre de morts du côté... algérien ! » [26].

Des inepties qui ont soulevés un tollé en Algérie [27], mais qui se sont étrangement heurtées au mutisme de Meddi et d’El Watan.

Durant le repas, j’ose imaginer Arcady assis entre Sansal et Daoud. Entre Sansal qui a visité l’État hébreu avec la bénédiction du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) et Daoud qui a avoué « Ce pourquoi je ne suis pas "solidaire" de Gaza » [28], alors que les bombes israéliennes massacraient les Palestiniens en 2014.

Tout en étant convaincu de la succulence des mets servis lors du déjeuner présidentiel - cuisine française oblige -, le seul souhait est que Maïssa Bey ait pu prendre la parole. Elle aurait pu expliquer comment son propre père fût enlevé et torturé par l’armée française et son corps jeté aux chiens [29].

 


Peu ragoûtant lors d’un repas servi par Son Excellence l’Ambassadeur de France, n’est-ce pas ? Serait-ce une page à déchirer, M. Macron ?

 


Références

[1] Boualem Sansal, « L'Algérie, c'est la France, et la France, c'est l'Algérie ! », Marianne, 6 décembre 2017, https://www.marianne.net/debattons/tribunes/boualem-sansal-l-algerie-c-est-la-france-et-la-france-c-est-l-algerie

[2] À la Une d’El Watan, on pouvait lire : « Je reviens dans l’état d’esprit d’un ami de l’Algérie », http://www.elwatan.com/actualite/emmanuel-macron-a-el-watan-je-reviens-dans-l-etat-d-esprit-d-un-ami-de-l-algerie-06-12-2017-358065_109.php

Dans celle d’El Khabar : « Je suis en Algérie en ami, mais je ne suis pas l’otage du passé », http://www.elkhabar.com/press/article/129821/

[3] Vincy Thomas, « Emmanuel Macron admire Kamel Daoud », Livres Hebdo, 30 août 2017, http://www.livreshebdo.fr/article/emmanuel-macron-admire-kamel-daoud

[4] Le Figaro, « Kamel Daoud : "L'exploitation de la colonisation de l'Algérie doit cesser"», 20 février 2017, http://www.lefigaro.fr/livres/2017/02/20/03005-20170220ARTFIG00133-kamel-daoud-l-exploitation-de-la-colonisation-de-l-algerie-doit-cesser.php

[5] Europe 1, « Kamel Daoud : "L'exploitation du fonds de commerce de la guerre d'Algérie doit cesser" », 20 février 2017, http://www.europe1.fr/culture/kamel-daoud-lexploitation-du-fonds-de-commerce-de-la-guerre-dalgerie-doit-cesser-2982818

[6] Kamel Daoud, « Le postcolonial m'étouffe », Le Point, 24 octobre 2017, http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le-fol/kamel-daoud-le-postcolonial-m-etouffe-19-10-2017-2165644_1913.php

[7] Le Point, « Emmanuel Macron : "La colonisation est un crime contre l'humanité" », 16 février 2017, http://www.lepoint.fr/presidentielle/emmanuel-macron-la-colonisation-est-un-crime-contre-l-humanite-15-02-2017-2105177_3121.php

[8] Yaël Goosz, « Visite d'Emmanuel Macron en Algérie : "Il n'a pas le même rapport de temporalité" avec l'histoire de la colonisation », France TV Info, 5 décembre 2017,  https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-interview-J-1/visite-d-emmanuel-macron-en-algerie-il-n-a-pas-le-meme-rapport-de-temporalite-avec-l-histoire-de-la-colonisation_2477934.html

[9] Jannick Alimi, « Macron sur la colonisation : "Les historiens ont apporté la preuve de massacres ", juge Stora », Le Parisien, 17 février 2017, http://www.leparisien.fr/politique/macron-sur-la-colonisation-les-historiens-ont-apporte-la-preuve-de-massacres-juge-stora-17-02-2017-6687714.php

[10] Voir réf. 8

[11] Site de l’Élysée, « Discours du Président de la République française à l'occasion de la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv », 17 juillet 2017, http://www.elysee.fr/declarations/article/discours-du-president-de-la-republique/

[12] Thierry Oberlé, « À Alger, Macron veut ouvrir "une page d'avenir avec la jeunesse"», Le Figaro, 6 décembre 2017, http://www.lefigaro.fr/international/2017/12/06/01003-20171206ARTFIG00199--alger-macron-veut-ouvrir-une-page-d-avenir-avec-cette-jeunesse.php

[13] Ibid.

[14] Les couffins étaient utilisés pour transporter les bombes artisanales.

[15] CRIF, « Les 100 ans de la jeunesse militante », 10 juin 2013, http://www.crif.org/fr/lecrifenaction/les-100-ans-de-la-jeunesse-militante/37386

[16] Studio Canal, « Voix Off », http://www.studiocanal.fr/imprimer_fiche_film.php?FILM=3260&LANGUE=1&LOGOIMAGE=/image/95/3/91953.jpg&CATCHLINE=

[17] Julia Ficatier, « Yasmina Khadra :"Mon pays, l'Algérie, est aussi le pays des pieds-noirs" », La Croix, 17 mars 2010, https://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Yasmina-Khadra-Mon-pays-l-Algerie-est-aussi-le-pays-des-pieds-noirs-_NG_-2010-03-17-548496

[18] Adel Mehdi, « L'effet positif de la colonisation selon Arcady », L’Expression, 2 juillet 2012, http://www.lexpressiondz.com/article/0/0-0-0/156331.html

[19] La Depêche, « Alexandre Arcady : "Les Algérois vivent dans une ville française" », 6 décembre 2017, https://www.ladepeche.fr/article/2017/12/06/2699249-alexandre-arcady-les-algerois-vivent-dans-une-ville-francaise.html

[20] Voir réf. 12

[21] Farid Alilat, «Emmanuel Macron à Alger : "Votre génération doit regarder l’avenir"», Jeune Afrique, 7 décembre 2017, http://www.jeuneafrique.com/500147/politique/emmanuel-macron-a-alger-votre-generation-doit-regarder-lavenir/

[22] Myriam Encaoua, « Macron est arrivé en Algérie pour une visite éclair », Le Parisien, 6 décembre 2017, http://www.leparisien.fr/politique/macron-est-arrive-en-algerie-pour-une-visite-eclair-06-12-2017-7435677.php

[23] Philippe Bonnichon et Pierre Gény, « Présences françaises outre-mer, XVIe-XXIe siècles : Science, religion et culture », Karthala Éditions, Paris (2012), p.549

[24] Kamel Daoud, « Une Algérie incroyablement sale : l’autre peuple plastic », Le Quotidien d’Oran, 18 août 2014, p.3

[25] Kamel Daoud, « Malheureusement, nous n’avons pas eu un Mandela en 62 », Le Quotidien d’Oran, 7 décembre 2013, p.3

[26] Hamid Zanaz, « Camus n’a jamais dit "oui" à l’ordre colonial ! », El Watan, 10 août 2012, http://www.elwatan.com/-00-00-0000-181498_113.php

[27] AhmedBensaada.com, « Polémique Onfray-Camus-El Watan », 16 août 2012, http://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=192:polemique-onfray-camus-el-watan&catid=49:poesie-et-litterature&Itemid=135

[28] Kamel Daoud, « Ce pourquoi je ne suis pas "solidaire" de la Palestine », Le Quotidien d’Oran, 12 juillet 2014, p.3

[29] Le Matin, « Colonisation : "Le corps de mon père a été jeté aux chiens", confie Maïssa Bey à Brtv (Vidéo) », 26 février 2017, http://www.lematindz.net/news/23493-colonisation-le-corps-de-mon-pere-a-ete-jete-confie-maissa-bey-a-brtv-video.html

 


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A-t-on déjà vu un président algérien paradant sur les Champs-Élysées, acclamé par une foule française lui souhaitant la bienvenue ?

Le président Macron n’a donc pas dérogé à la règle lors de son récent et court voyage à Alger, histoire de pérenniser ce qui est désormais devenu une tradition franco-algérienne, malheureusement unilatérale. Youyous, confettis et bain de foule étaient bien évidemment au rendez-vous de ce mercredi 6 décembre, ensoleillé pour l’occasion.

Il alla spontanément à la rencontre de cette population algéroise. Quelques enfants facétieux, hauts comme trois pommes, lui servirent un « One, two, three, viva l’Algérie ». Un adulte lui souhaita la bienvenue en précisant « nous sommes un seul peuple, le peuple français et le peuple algérien ». Tiens donc, des vestiges de la période coloniale ? Ce monsieur aurait-il lu la déclaration de l’écrivain Boualem Sansal [1] « L'Algérie, c'est la France, et la France, c'est l'Algérie ! » ?

Un jeune Algérois réussit à agacer le jeune président en l’emmenant sur le terrain du passé colonial. Ne réussissant pas à le convaincre, Macron lui demanda : « Mais vous, vous avez quel âge ? ». Lorsque le jeune lui répondit qu’il avait 26 ans, le président lui rétorqua sèchement : « Mais vous n’avez jamais connu la colonisation ! Qu’est-ce que vous venez m’embrouiller avec ça ? Vous votre génération, elle doit regarder l’avenir ».

Bien sûr, les jeunes doivent oublier la colonisation et regarder vers l’avenir. Est-ce là le réflexe d’un ancien colonisateur ou celui d’un ami comme il l’a confié exclusivement à El Khabar et El Watan [2] (deux journaux, parait-il, proches de l’ambassade de France) ? Macron n’est pas le seul à prôner cette amnésie volontaire de plus d’un siècle de colonisation. Kamel Daoud, cet auteur algérien tant « admiré » par le locataire de l’Élysée [3], l’a souvent répété : « L'exploitation de la colonisation de l'Algérie doit cesser » [4], « L'exploitation du fonds de commerce de la guerre d'Algérie doit cesser » [5] ou « Le postcolonial m'étouffe » [6].

Du côté des médias français, l’air fredonné à l’unisson était celui de « Macron veut tourner la page ». Mais quelle page le président veut-il tourner ? En a-t-il choisi une en particulier ? Une figurant dans l’encyclopédie des atrocités perpétrées par le colonialisme français ? Par où commencer et où finir ? 132 années orchestrées par des enfumades, des ventes de boucles d’oreilles ensanglantées et de bracelets encore attachés aux poignets, de famine, de misère économique et intellectuelle, de viols, de torture et des centaines de milliers de morts durant les révoltes successives depuis l’occupation jusqu’à l’indépendance de l’Algérie.

Monsieur le président a-t-il choisi une page ? Peut-être celle des crânes de valeureux combattants algériens curieusement conservés dans le musée de l’Homme à Paris ?

On se rappelle, qu’en février dernier - il y a moins de 10 mois-, alors qu’il était candidat à la présidence, Macron avait déclaré à Alger, à propos de la colonisation :

« C'est un crime. C'est un crime contre l'humanité. C'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes. En même temps, il ne faut pas balayer tout ce passé, et je ne regrette pas cela parce qu'il y a une jolie formule qui vaut pour l'Algérie : la France a installé les droits de l'homme en Algérie, simplement elle a oublié de les lire » [7].

Ses propos ayant soulevé un tollé en France, il se rétracta. Sa discussion avec le jeune Algérois indique l’ampleur de son revirement.

Alors, pourquoi n’a-t-il pas continué dans sa lancée s’il voulait réellement la tourner cette page !

Plusieurs personnalités ont été conviées à ce voyage présidentiel. Parmi elles, l’historien Benjamin Stora et le cinéaste Alexandre Arcady, deux pieds-noirs issus de la communauté juive d’Algérie. Spécialiste de l’histoire de l’Algérie, Stora a été surnommé « l’historien qui murmure à l’oreille du Président [Macron]» [8]. Tout indique donc qu’il aurait été invité pour lui servir de tourne-page.  Il faut dire que l’historien s’y connait, lui aussi, en volte-face, surtout lorsqu’elle épouse celle du président.

En février, il disait que la colonisation est bien un crime contre l'humanité : « Cela fait très longtemps que les historiens ont apporté la preuve de massacres, de crimes, de tortures durant la longue période de la colonisation », précisa-t-il [9].

En décembre, répondant à une question sur la relation entre l’âge de Macron et son aptitude à « tourner la page », il déclara que le président «n'a pas le même rapport de temporalité avec cette histoire puisque non seulement il est né après la guerre d'Algérie mais il n'a pas de rapport "physique" avec l'Algérie par l'intermédiaire de famille ou autres » [10].

Ainsi l’âge du président serait un argument dans sa volonté de « tourner la page » sur de graves évènements historiques et son grand désir de regarder vers l’avenir.

Si c’est le cas, « celui qui murmure aux oreilles » pourrait donc nous expliquer à haute voix pourquoi Macron a solennellement commémoré le 75e anniversaire de la rafle du « Vel d'Hiv », un évènement qui a eu lieu en 1942, soit 8 ans avant la naissance de son père ! Le président français y reconnut la responsabilité de la France dans la déportation de milliers de personnes de confession juive, à la grande joie du chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, invité pour la circonstance [11]. Il profita de l’occasion pour faire doublement plaisir à son « cher Bibi » en affirmant que « l'antisionisme est la forme réinventée de l'antisémitisme », une stupidité déjà énoncée par un certain Manuel Valls.

Toujours est-il que Stora donna un cours d’histoire « live » au président lors de sa promenade algéroise. Devant la statue de l’Émir Abdelkader, l’universitaire déclama sa leçon : « L'émir fut un grand résistant à la pénétration coloniale française. Il a eu ensuite la force de trouver la voie de la réconciliation tout en restant fidèle à lui-même. Son parcours est exemplaire » [12].

Mais c’est Alexandre Arcady qui se chargea de lui présenter le « Milk Bar » en précisant qu’il s’agissait du « café des pieds-noirs visé par un attentat sanglant » [13]. Un attentat provoqué par une bombe posée le 30 septembre 1956 et relaté dans le célèbre film « La Bataille d’Alger ». C’est à ce sujet que Larbi Ben M’Hidi, héros de la révolution algérienne, prononça sa célèbre phrase : « Donnez-nous vos avions et on vous donnera nos couffins ! » [14].

Natif d’Alger, Alexandre Arcady, quitta l’Algérie avec sa famille en 1961, juste avant l’indépendance. Jeune, il a été membre du mouvement de jeunesse sioniste « Hachomer Hatzaïr ». En 2013, il a été parrain de la soirée célébrant le centenaire de l’organisation [15]. Entre 1966 et 1967, il vécut en Israël, dans un kibboutz proche de la frontière libanaise. Il y était lors de guerre arabo-israélienne de 1967 [16].

Arcady a porté à l’écran le roman de Yasmina Khadra « Ce que le jour doit à la nuit », une histoire d’amour qui idéalise la relation colonisateur-colonisé passant sous silence la misère et l’obscurantisme dans lesquels les populations autochtones ont été maintenues par le colonialisme. Certains l’ont même accusé d’avoir écrit ce roman pour plaire aux nostalgiques de l’Algérie française. N’a-t-il pas déclaré au journal La Croix : « Pour moi, cela ne fait aucun doute : l’Algérie, qui est mon pays, est aussi le pays des pieds-noirs. Chaque pied-noir, pour moi, est un Algérien, et je ne dirai jamais le contraire. Nous reste en mémoire, Français et Algériens, ces amitiés déchirées, ces voisinages dépeuplés… » [17].

À la sortie du film, un journal algérien titra, non sans ironie : « L'effet positif de la colonisation selon Arcady » [18].

Cela n’a apparemment gêné en rien le cinéaste kibboutznik qui se prend toujours pour un spécialiste de la jeunesse algérienne : « Les jeunes de ce pays souhaitent qu’on en finisse avec les vieux débats : ils veulent qu’on ouvre les portes, et qu’on ouvre les yeux ! » [19].

Alexandre Arcady en guise de second « tourne-page » ?

À propos d’écrivains algériens, Macron aime bien s’en entourer. Mais pas tous. Pour son déjeuner algérois, il a en invité quatre : Kamel Daoud, Maïssa Bey, Adlène Meddi et Boualem Sansal. Curieusement, les trois premiers ont le même éditeur : les éditions « Barzakh » (très proche de l’ambassade de France, selon des sources bien informées).

C’est à se demander pourquoi le président français a-t-il jugé bon de les rencontrer à Alger lors d’une visite éclair alors qu’il avait le loisir de s’entretenir avec eux en France, puisque c’est dans ce pays que ces écrivains passent le plus clair de leur temps (sauf, peut-être, Maïssa Bey).

C’est sans doute un moyen « culturel » ayant pour finalité de passer le message politique du « tourne-page » et de l’effet positif de la colonisation. Autrement, il aurait invité d’autres écrivains algériens, en particulier le plus grand d’entre eux en la personne de Rachid Boudjedra. Mais ce dernier ne fait pas partie de ce club select et cette réception n’avait rien à voir avec la littérature.

Les auteurs choisis ont été qualifiés par la presse française de « figures transgressives de la scène algérienne » [20], « de voix libres ou des enquiquineurs du pouvoir » [21] ou de « figures de l'opposition au régime » [22]. Mais cette presse bienveillante passe cependant sous silence leurs positions sur la colonisation.

Et comment ne pas être invité lorsqu’on a de telles opinions ? Jugez-en.

Boualem Sansal : « En un siècle, à force de bras, les colons ont, d’un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul l’amour pouvait oser pareil défi, … Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous, qui sommes ses enfants » [23].

Kamel Daoud : « La terre appartient à ceux qui la respectent. Si nous, les Algériens, en sommes incapables alors autant la rendre aux colons » [24].

Ou encore :

« On ose alors le tabou parce que c’est un grand rêve éveillé : une Algérie qui n’aurait pas chassé les Français algériens mais qui en aurait fait la pointe de son développement, de son économie et la pépinière de sa ressource humaine » [25].

Quant à Adlène Meddi, il n’a pas hésité à publier les élucubrations les plus extravagantes de Michel Onfray dans les pages du journal qu’il dirigeait, « El Watan Week-end ». Voilà ce que Onfray a écrit sur la guerre d’indépendance algérienne : « Depuis le 8 mai 1945 et la répression de Sétif et Guelma, il est même prouvé que les militants de l’indépendance nationale ont souhaité tout s’interdire qui soit du côté de la paix, de la négociation, de la diplomatie, de l’intelligence, de la raison. Je vous rappelle à cet effet que ce sont les Algériens qui ont choisi la voie de la violence et sont à l’origine du plus grand nombre de morts du côté... algérien ! » [26].

Des inepties qui ont soulevés un tollé en Algérie [27], mais qui se sont étrangement heurtées au mutisme de Meddi et d’El Watan.

Durant le repas, j’ose imaginer Arcady assis entre Sansal et Daoud. Entre Sansal qui a visité l’État hébreu avec la bénédiction du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) et Daoud qui a avoué « Ce pourquoi je ne suis pas "solidaire" de Gaza » [28], alors que les bombes israéliennes massacraient les Palestiniens en 2014.

Tout en étant convaincu de la succulence des mets servis lors du déjeuner présidentiel - cuisine française oblige -, le seul souhait est que Maïssa Bey ait pu prendre la parole. Elle aurait pu expliquer comment son propre père fût enlevé et torturé par l’armée française et son corps jeté aux chiens [29].

Peu ragoûtant lors d’un repas servi par Son Excellence l’Ambassadeur de France, n’est-ce pas ? Serait-ce une page à déchirer, M. Macron ?

Publicado en el número de septiembre de “Afrique Asie”

Traducción: Purificación González de la Blanca


Quien no recuerda la célebre novela de Margaret Mitchell "Lo que el viento se llevó" ("Gone with the wind", 1936), llevada a la pantalla en 1939 por Victor Fleming y magistralmente interpretada por Vivien Leigh y Clark Gable?

Estéticamente admirable, esta obra relata, en un telón de fondo de la Guerra Civil, el colapso de un modo de vida y los "valores" defendidos por un blanco, racista y esclavista del Sur.

 

 

Un mundo que se creía que había sido arrastrado para siempre por el viento del cambio, que rodó junto con los estados confederados y fue barrido después por un movimiento de los derechos civiles guiado por un pastor ilustre que cantaba, “¡Yo tengo un sueño!”

 

Martin Luther King, Jr. I Have A Dream Speech (28 août 1963)


Pero los recientes acontecimientos en Charlottesville han revelado que este mundo aún no estaba completamente enterrado. Un viento del sur sopla sobre Washington, llevando consigo olores pestilentes, sobre todo porque un tal Donald Trump se ha apoderado de la oficina oval.

Durante una manifestación de la extrema derecha organizada en esta ciudad de Virginia (¡estado confederado!), Surgió la violencia entre los supremacistas blancos, de un lado,  los neonazis y los miembros del Ku Klux Klan (KKK) y por otro lado, militantes anti-racistas que habían organizado una contra-manifestación.

La brutalidad alcanzó su clímax cuando un neonazi, un miembro de un grupo de supremacistas blancos, deliberadamente arremetió con su coche a los contramanifestantes causando la muerte de un manifestante antirracista.

 


La trágica manifestación de Charlottesville (12 de agosto de 2017)

 

Esta tragedia tuvo el efecto de levantar el velo sobre la existencia, en Estados Unidos, de una multitud de grupos de extrema derecha que aboga por el odio y la intolerancia [i]. Por otro lado, un estudio muestra que su número ha aumentado notablemente desde el comienzo del nuevo milenio, a excepción de una breve caída entre 2012 y 2014. Tras la elección de Trump, el ascenso ha tomado más fuerza [ii].

 

Progresión de grupos de odio en los Estados Unidos (1999 - 2016)


Reaccionando a este violento ataque, el actual inquilino de la Casa Blanca, como como de costumbre, chirrió sobre tela. En su tweet, decía:

"Todos debemos unirnos y condenar todo lo que representa el odio. No hay lugar en América para este tipo de violencias" [iii]

 


La respuesta desde el campo del odio no tardó en llegar. Se expresó través de un tweet de David Duke, un ex líder de KKK:

"Le sugiero que se mire en el espejo y recuerde que fueron los americanos blancos quienes lo llevaron a la presidencia, no los radicales de izquierda."[iv]

 


Pocos días después, Trump cambió de opinión e hizo una nueva declaración en la que rechazó la responsabilidad por la violencia en ambos bandos:

"Yo condené a los neonazis. Pero todas las personas que estaban allí no eran neonazis o supremacistas blancos, lejos de ello. Había gente muy buena en ambos lados."[v]

Esto avivó la alegría de David Duke[vi] y la ira de una gran franja de la clase política [vii].

 


Esta reacción de Donald Trump no era sin embargo sorprendente si se considera la naturaleza de su base electoral [viii]sus relaciones con la extrema derecha [ix], así como las de su padre con el KKK [x].

El senador John McCain forma parte de aquellos a los que no ha gustado la declaración del presidente estadounidense.

"No hay equivalencia moral entre los racistas y los Americanos que se batieron contra el odio y el sectarismo. Esto es lo que el presidente de los Estados Unidos debería decir." [xi]

 

 

Es evidente que el senador de Arizona no aprecia a los neonazis que perturban la tranquilidad de los ciudadanos estadounidenses y aplastan a las chicas con sus coches. Pero entonces, ¿qué estaba haciendo en Ucrania durante el Euromaïdan? ¿No había ayudado a los neonazis ucranianos a cometer asesinatos, a perpetrar un golpe de Estado contra un presidente elegido y a tomar el poder? [xii]

 

Juntos, en el mismo escenario, el senador McCain y Oleh Tyahnybok, el jefe del partido neonazi “Svoboda” (Plaza Maidan, Kiev, 15 de diciembre de 2013)


El presidente Obama escribió un tweet que pasó a la posteridad haciendo suya una cita de Nelson Mandela. Verdadero signo de los tiempos, este chirrido se convirtió en el más "like" de toda la historia [xiii].

Pero ¿no era Obama el presidente de los Estados Unidos cuando el Euromaïdan?

Y ¿no era la Subsecretaria de Estado para Europa y Eurasia Victoria Nuland, que distribuía galletas a los "amables" amotinados neonazis ucranianos neonazis [xiv]llamando a los líderes de los Euromaïdan por sus pequeños nombres mientras usaba un lenguaje grosero hablando de los aliados europeos?: « Fuck the UE! » [xv].

 

Victoria Nuland distribuyendo galletas en Kiev (11 de diciembre de 2013)

 

Pero mientras estén causando estragos en países distintos que el del Tío Sam, los neonazis son simpáticos, ¿no es así?

Hay que reconocer que la connivencia entre la administración estadounidense y los nazis de Ucrania y su utilización en objetivos geoestratégicos que sirven a los intereses de los Estados Unidos no data del Euromaïdan, lejos de ello.

Durante la segunda guerra mundial, los nacionalistas ukranianos de l’OUN-B (OUN: Organization of Ukrainian Nationalists) así como su líder, Stepan Bandera, han colaborado de manera muy activa con la Alemania nazi [xvi]Estos son los nacionalistas que estaban implicados en la masacre y tortura inhumana de miles de judíos, en particular en la ciudad de Lviv [xvii].

Después del fin de la guerra , los servicios secretos norteamericanos recclutaron a numerosos nazis , fascistas y criminales de guerra, para combatir a la l’URSS [xviii]Muchos de ellos han sido acogidos en los Estados Unidos y han vivido allí [xix],[xx]Entre ellos, citamos a Mykola Lebed, un colaborador próximo de Bandera, que ha sido reclutado y financiado por la CIA. Instalado en New York, no ha sido jamás molestado y sus crímenes de guerra se han mantenido en silencio.  Para la pequeña historia, este “encantador” personaje estaba calificado como “sádico bien conocido y colaborador alemán”  en un informe del ejército norteamericano [xxi] de la época.

 

Mykola Lebed (1909 - 1998)


Otro ejemplo edificante es el de Yaroslav Stetsko, el número dos de l’OUN-B y unos de los responsables de la masacre antisemita de Lviv. El 19 de julio de 1983, este notorio criminal nazi fue recibido con gran pompa en la Casa Blanca por el presidente Regan, que le dijo: "Vuestra lucha es nuestra lucha. Vuestro sueño es nuestro sueño" [xxii].

 

George H. W. Bush (cuando era vice-presidente de los Estados Unidos y exdirector de la CIA) estrechando la mano al criminal de guerra Yaroslav Stetsko (Julio 1983)

 

En primer plano: Jeane Kirkpatrick (cuando era embajadora norteamericana en las Naciones Unidas) y Yaroslav Stetsko (Julio 1983).

Entre los dos: Katerina Chumachenko que desposará en 1998 con Viktor Iouchtchenko. Este sería presidente de Ukrania a la salida de la revolución Naranja (2004).

 

Los Estados Unidos nunca se han sentido preocupados por el nazismo, el fascismo o el racismo, siempre que sirvan a sus intereses. La única diferencia, como lo detecta tan bien un diario francés, es que "bajo Trump, la América racista desfila y desafía a rostro descubierto"[xxiii].

Lo que podría hacer soñar a los supremacistas blancos americanos en un remake del film de Victor Fleming. Pero con un nuevo título:  "¡Lo que el viento trae! "

 

 



Notas


[i] Emilie Tôn, Néonazis, groupes anti-musulmans, KKK... État des lieux de la haine aux États-Unis, L’Express, 16 août 2017, http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/neonazis-groupes-anti-musulmans-kkk-etat-des-lieux-de-la-haine-aux-etats-unis_1935646.html

[ii] SPL Center, « Hate groups », https://www.splcenter.org/hate-map#.WZBNE3fQl44.facebook

[iii] Le Figaro, « Violences à Charlottesville : la polémique racontée en quatre épisodes », 16 août 2017, http://www.lefigaro.fr/international/2017/08/16/01003-20170816ARTFIG00075-violences-a-charlottesville-la-polemique-racontee-en-quatre-episodes.php

[iv]Valérie de Graffenried, « Le Ku Klux Klan n’est pas mort, Charlottesville vient de le prouver », Le Temps, 14 août 2017, https://www.letemps.ch/monde/2017/08/14/ku-klux-klan-nest-mort-charlottesville-vient-prouver

[v]L’Express, « Extrême droite: Trump minimise ses critiques et plonge dans la crise », 16 août 2017, http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/charlottesville-selon-trump-il-y-avait-des-gens-tres-bien-des-deux-cotes_1935493.html

[vi]Libération, « Charlottesville : un ancien leader du Ku Klux Klan salue le «courage» de Trump pour avoir dénoncé «les terroristes de gauche »,16 août 2017, http://www.liberation.fr/direct/element/charlottesville-un-ancien-leader-du-ku-klux-klan-salue-le-courage-de-trump-pour-avoir-denonce-les-te_69139/

[vii]Jérôme Cartillier, « Trump dans la tourmente après ses propos sur Charlottesville », Le Devoir, 17 août 2017, http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/505816/trump-dans-la-tourmente-apres-ses-propos-sur-charlottesville

[viii] L’Obs, « Ku Klux Klan, néonazis... : les soutiens gênants de Trump », 9 août 2017, http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160809.OBS6053/ku-klux-klan-neonazis-les-soutiens-genants-de-trump.html

[ix] Ben Mathis-Lilley, « Depuis des années, Trump fait la promotion des suprémacistes blancs », Slate, 15 août 2017, http://www.slate.fr/story/149931/trump-charlottesville-supremacistes-blancs

[x] Ben Kentish, « Donald Trump's father was arrested at a Ku Klux Klan rally, reports suggest », The Independent, 3 mars 2017, http://www.independent.co.uk/news/world/americas/us-politics/donald-trump-father-kkk-ku-klux-klan-rally-arrest-report-suggestions-a7607556.html

[xi] Saheli Roy Choudhury, « John McCain: 'No moral equivalency between racists and Americans standing up to defy hate' », CNBC, 15 août 2017, https://www.cnbc.com/2017/08/15/sen-john-mccain-criticized-trumps-response-to-white-national-rally.html

[xii] Ahmed Bensaada, « Ukraine : autopsie d’un coup d’état », Reporters, 10 mars 2014, http://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=257:ukraine-autopsie-dun-coup-detat&catid=48:orientoccident&Itemid=120

[xiii] L’Express, « Le tweet d'Obama sur Charlottesville devient le plus aimé de toute l'histoire », 17 août 2017, http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/le-tweet-d-obama-sur-charlottesville-devient-le-plus-aime-de-toute-l-histoire_1935573.html

[xiv] Asia Times, « Ukraine: Euromaidan’s godmother engages Kremlin grey cardinal », 18 janvier 2016, http://www.atimes.com/article/ukraine-euromaidans-godmother-engages-kremlin-grey-cardinal/

[xv] BBC, « Ukraine crisis: Transcript of leaked Nuland-Pyatt call », 7 février 2014, http://www.bbc.com/news/world-europe-26079957

[xvi] Arielle Thedrel, « Lviv, confins d'Europe en quête d'avenir », Le Figaro, 21 octobre 2009, http://www.lefigaro.fr/international/2009/10/22/01003-20091022ARTFIG00006-lviv-confins-d-europe-en-quete-d-avenir-.php

[xvii] OUN-B Live Journal, « The Lvov pogrom of 1941 », 27 juillet 2012, http://oun-b.livejournal.com/14552.html

[xviii] Konrad Kreft and Clara Weiss, « Nationalism and fascism in Ukraine: A historical overview », WSWS, 10 juin 2014, https://www.wsws.org/en/articles/2014/06/10/fasc-j10.html

[xix] Paul H. Rosenberg, « Seven Decades of Nazi Collaboration: America’s Dirty Little Ukraine Secret », FPIF, 18 mars 2014, http://fpif.org/seven-decades-nazi-collaboration-americas-dirty-little-ukraine-secret/

[xx] Wayne Madsen, « America’s longtime support for Ukrainian fascists », Strategic Culture, 10 juin 2015, https://www.strategic-culture.org/news/2015/06/10/america-longtime-support-for-ukrainian-fascists.html

[xxi] Voir réf. 18

[xxii] Russ Bellant, « Old Nazis, the New Right and the Republican Party », South End Press, Boston, 1991, p. 72

[xxiii] Laurence Mariaucourt, « Sous Trump, l’Amérique raciste défile et défie à visage découvert », L’Humanité, 13 août 2017, https://www.humanite.fr/sous-trump-lamerique-raciste-defile-et-defie-visage-decouvert-640366

 


Este artículo ha sido publicado en el número de septiembre de 2017 de la revista Afrique Asie (pp. 70-71)

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Acabamos de conocer la desprogramación de la película "Gone with the Wind" en un cine en Memphis (Tennessee):

"Gone with the Wind déprogrammé à Memphis"



 

 

Version

Qui ne se souvient pas du célèbre roman de Margaret Mitchell « Autant en emporte le vent » ("Gone with the wind", 1936), porté à l’écran en 1939 par Victor Fleming et magistralement interprété par Vivien Leigh et Clark Gable ?

Esthétiquement admirable, cette œuvre relate, sur fond de guerre de Sécession, l’écroulement d’un mode vie et des « valeurs » prônées par un Sud blanc, raciste et esclavagiste.

 


Un monde qu’on croyait à tout jamais emporté par le vent du changement, laminé de concert avec les États confédérés puis, ensuite, balayé par un Mouvement des droits civiques guidé par un illustre pasteur  scandant : « I have a dream ! ».

 

Martin Luther King, Jr. I Have A Dream Speech (28 août 1963)


Mais les récents évènements survenus à Charlottesville ont révélé que ce monde n’était pas encore totalement enterré. Un vent du sud souffle sur Washington, charriant avec lui des relents pestilentiels, surtout depuis qu’un certain Donald Trump s’est attablé au bureau ovale.

Lors d’une manifestation d’extrême-droite organisée dans cette ville de Virginie (un état confédéré !), la violence a éclaté entre des suprémacistes blancs, des néonazis et des membres du Ku Klux Klan (KKK) d’un côté et, de l’autre, des militants antiracistes qui avaient organisé une contre-manifestation.

La brutalité a atteint son paroxysme lorsqu’un néonazi, membre d’un groupe de suprémacistes blancs, a délibérément foncé avec sa voiture sur les contre-manifestants causant la mort d’une manifestante antiraciste.

 

Un néonazi fonce avec son auto sur des contre-manifestants (Charlottesville, le 12 août 2017)


Me duele Québec

Por Ahmed Bensaada

Traducción: Purificación González de la Blanca


Me duele Québec como puede doler el corazón cuando es aplastado por el peso de una atrocidad o la carga de un horror.

Me duele Québec como puede doler el alma cuando es lacerada por las garras del odio y los colmillos de la hostilidad.

Me duele Québec como pueden doler nuestras esperanzas cuando nuestras ilusiones se metamorfosean en espejismos y nuestros sueños en pesadillas

Me duele Québec como puede doler el cuerpo cuando las balas mortales atraviesan nuestra carne y nuestra sangre salpica un lugar de culto.

Me duele Québec como una esposa puede sentir dolor cuando se entera de que su marido acaba de ser cobardemente asesinado y ella ya no podrá   más cobijarse con él en la alegría y en la tristeza.

Me duele Québec como a un niño le puede doler cuando comprende que no verá jamás a su padre, no podrá más subir sobre sus hombros o deleitarse con su sonrisa.

Me duele Québec como me ha dolido el día en que una mujer velada, accidentalmente muerta en el metro de Montreal, ha sido acusada por medios necrófilos  de haber sido  « estrangulada por su hijab » mientras que se desencadenaba contra ella una campaña bloguera islamófoba,  cubriéndola con un manto de insultos inmundos.

Me duele Québec como me ha dolido  cuando un partido  quebequense ha erigido  su  política sobre la base de una carta de valores diseñada para la discriminación de la parte más vulnerable de la sociedad.

Me duele Québec como me siento siempre  mal cuando oigo a los « benhabibs », a los « martineaux », a los « mailloux » o  a los « janettes » utilizar las ondas  vomitando su veneno sobre los musulmanes, el Islám, la hijab, el halal, las escuelas musulmanas …

Me duele Québec como regularmente me duele, durante casi diez años,  a la vista de la sangre de las futuras víctimas inocentes, que sale a borbotones de los micrófonos, que rezuman las cámaras y gotean las pedantes gargantas de unos medios que rivalizan en la difusión con acritud de la intolerancia y la xenofobia.

Me duele Québec como uno puede sentir dolor cuando constata el despliegue de medios colosales para la lucha contra la radicalización islamista  mientras nada se despliega para la lucha contra la radicalización antimusulmana.

Ma duele Québec como puede doler cuando uno se rinde a la evidencia que después de haber sido un refugio de paz y un ejemplo de convivencia, La Bella Provincia exhala relentes pestilenciales de islamofobia nauseabunda.

Me duele Québec como a un padre puede sentirse mal pensando que sus hijos no tendrán más seguridad y que, cuando ellos giren la espalda, con los brazos tendidos hacia el cielo, estarán a merced de la crueldad de un « bissonnette ».

 


El texto original en francés


CEPRID


 

 

 

J’ai mal au Québec

Par Ahmed Bensaada



J’ai mal au Québec comme on peut avoir mal au cœur lorsqu’il est écrasé par le poids d’une atrocité ou le fardeau d’une horreur.

J’ai mal au Québec comme on peut avoir mal à l’âme lorsqu’elle est lacérée par les griffes de la haine et les crocs de l’hostilité.

J’ai mal au Québec comme on peut avoir mal à nos espérances lorsque nos illusions se métamorphosent en mirages et nos rêves en cauchemars.

J’ai mal au Québec comme on peut avoir mal au corps lorsque des balles meurtrières traversent notre chair et que notre sang éclabousse un lieu de culte.

J’ai mal au Québec comme une épouse peut avoir mal lorsqu’elle apprend que son conjoint vient d’être lâchement assassiné et qu’elle ne pourra plus se blottir contre lui, dans la joie ou dans la peine.

J’ai mal au Québec comme un enfant peut avoir mal lorsqu’il comprend qu’il ne verra plus jamais son père, ne pourra plus monter sur ses épaules ou ravir son sourire.

J’ai mal au Québec comme j’ai eu mal ce jour où une femme voilée, accidentellement décédée dans le métro montréalais, a été accusée par des médias nécrophores d’avoir été « étranglée par son hijab » alors que se déchainait contre elle la blogosphère islamophobe, la couvrant d’un linceul d’insultes immondes.

J’ai mal au Québec comme j’ai eu mal lorsqu’un parti québécois a érigé sa politique sur le socle d’une charte des valeurs spécialement conçue pour la discrimination de la partie la plus vulnérable de la société.

J’ai mal au Québec comme j’ai toujours mal lorsque j’entends des « benhabibs », des « martineaux », des « mailloux » ou des « janettes » hanter les ondes en vomissant leur fiel sur les musulmans, l’islam, le hijab, le halal, les écoles musulmanes …

J’ai mal au Québec comme j’ai régulièrement eu mal, depuis bientôt dix ans, à la vue du sang de futures victimes innocentes giclant des micros, suintant des caméras et dégoulinant des gueules de cuistres médiatiques rivalisant dans la diffusion acrimonieuse de l’intolérance et de la xénophobie.

J’ai mal au Québec comme on peut avoir mal lorsqu’on constate que des moyens colossaux sont déployés pour la lutte contre la radicalisation islamiste et que rien n’est entrepris pour la lutte contre la radicalisation antimusulmane.

J’ai mal au Québec comme on peut avoir mal lorsqu’on se rend à l’évidence qu’après avoir été un havre de paix et un exemple du vivre-ensemble, la Belle Province exhale des relents pestilentiels d’islamophobie nauséabonde.

J’ai mal au Québec comme un père peut avoir mal en pensant que ses enfants ne seront plus en sécurité et que, dès qu’ils auront le dos tourné, les bras tendus vers le ciel, ils seront à la merci de la cruauté d’un « bissonnette ».

 


Ce texte a été publié par le magazine Afrique Asie (mars 2017)

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Courriel d'un islamophobe à la suite de la publication de ce texte:

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Avec les provocateurs musulman Québec n'est que le début. Au Québec nous avons collectivement mis dehors la religion et ce n'est pas votre groupe qui va remettre ce système en force. Vous êtres des racistes, des intolérants, des pleutres. Votre conscience est noircie par votre endoctrinement religieux. Vous n'avez pas le droit de penser par vous même. Votre Dieu est un malade, il a besoin de se faire adorer par de la vermine. Vos prêcheurs sont des malades mentales tout comme votre dieu. VOS ÊTRES les plus racistes sur terre.  

Continuer vos meurtres, continuez de trancher la gorge des enfants et a vous tuer entre vous. Bande de criminels.



 

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donaldson <This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.>

Une demande de contact a été formulée par e-mail via http://www.ahmedbensaada.com/ de la part de : donaldson <gererd.donaldson@gmail.com>

Avec les provocateurs musulman Québec n'est que le début. Au Québec nous avons collectivement mis dehors la religion et ce n'est pas votre groupe qui va remettre ce système en force. Vous êtres des racistes, des intolérants, des pleutres. Votre conscience est noircie par votre endoctrinement religieux. Vous n'avez pas le droit de penser par vous même. Votre Dieu est un malade, il a besoin de se faire adorer par de la vermine. Vos prêcheurs sont des malades mentales tout comme votre dieu. VOS ÊTRES les plus racistes sur terre.  

Continuer vos meurtres, continuez de trancher la gorge des enfants et a vous tuer entre vous. Bande de criminels.

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